Les pionniers de la peinture marocaine
Dès la fin des années 1950, certains artistes marocains souhaitent rompre avec la peinture orientaliste alors existante au Maroc, qu’ils assimilent à la peinture coloniale. Ils sont alors séduits par une dynamique artistique qui prône une liberté totale dans la création, une nouvelle esthétique abstraite où l’accidentel dans l’œuvre n’est pas une erreur.
Des peintres comme Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Mohamed Melehi, Omar Bouragba, Farid Belkahia, ou encore Karim Bennani, ouvrent la voie aux générations futures, en abordant dans leurs travaux les identités culturelles plurielles du Maroc, en relation avec les arts traditionnels ou les coutumes.
Parallèlement à ce nouveau mouvement, de nombreux autres artistes autodidactes, ne maîtrisant pas le champ des perspectives et les représentations de personnages, comme Mohamed Ben Allal ou Ahmed Louardighi, utilisent une technique de peinture assez simple avec des couleurs très généreuses.
A partir des années 60, la peinture naïve au Maroc, connaît un nouvel élan, avec une grande artiste, Chaïbia Tallal, qui révèle une certaine tradition orale et ouvre une nouvelle voie dont les héritières seront Fatima Hassan et Fatna Gbouri.