Les grands empires de l’or

Les Almoravides au Maghreb et en Andalousie

Au XIème siècle, les Almoravides édifient en Occident musulman un vaste empire qui s’étend du fleuve Sénégal à l’Ebre et de l’Atlantique à Alger. Leur puissance économique repose sur le commerce de l’or, essentiellement en provenance des mines Galam-Bambouk-Bouré, et sur les ressources en argent du sud marocain et d’al-Andalous.

Les dinars almoravides sont largement diffusés sur tout le pourtour du bassin méditerranéen, où ils sont connus sous le nom de « marabotins ». Longtemps après la chute des Almoravides, l’Espagne catholique continuera à frapper ces dinars avec des légendes arabes.

 Yahyâ ibn ‘Umar, dinar frappé à  Sijilmassa, 1053-1056 J.-C.,  or.
Yûsuf ibn Tâshfîn, dinar frappé à  Aghmât en 1104, or.

La grandeur de l’Occident musulman sous les Almohades

À l’opposé des Almoravides qui ont laissé circuler d’autres monnaies dans les territoires conquis, le premier souverain almohade, 'Abd el-Moumin ibn 'Ali (1130-1163), n’autorise que la circulation de la sienne. Cette unification monétaire facilite la perception des impôts et le paiement des soldes de l’armée.

Le monnayage almohade est constitué de dirhams carrés et de demi-dinars ronds.

‘Abd al-Mu’min ibn ‘Alî, ½ dinar frappé à Séville, 1130-1163 J.-C., or      
 
‘Abd al-Mu’min Ibn ‘Alî, dirham, 1130-1163 J.-C.,  argent.

Dans le sillage de la dobla almohade

Les Mérinides n’émettent de monnaies qu’à partir du règne d’Abû Bakr ben ‘Abd el-Haqq au XIIIème siècle. Son successeur, le sultan Abû Yûsuf Yâqoub, réactive en 1275 l’atelier monétaire de Fès où il fait frapper, à l’exemple de la dobla almohade, des dinars complets (soit 4,70 g) et des qirats d’argent.

Au début du XIVème siècle, les ateliers de frappe se multiplient et produisent une grande variété d’émissions d’or, reflétant d’une part une volonté de décentralisation de la frappe monétaire, mais aussi une situation prospère du Trésor. Cette situation subsistera jusqu’à 1465, date de l’avènement des Wattassides.

La situation monétaire du pays ne changera pas ; toutefois, le monnayage de la nouvelle dynastie se limitera essentiellement à des frappes de qirats d’argent de mauvaise facture.

Abû al-‘Ulâ Idrîss (1229-1212 J.-C.), dinar en or
En poursuivant votre visite sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Pour plus d'informations Cliquez ici

Pour utilisation optimale de ce site, il est recommandé d'utiliser les versions supérieures des navigateurs :