Les empires chérifiens

Le monnayage des Saâdiens

Au XVIème siècle, c’est autour des familles de souche arabe et descendantes du Prophète - Saâdiens puis Alaouites - que s’unifie le Maroc, dont la production monétaire est périodiquement abondante.

Par leurs succès contre les Portugais, les Saâdiens (1545-1659) parviennent à rassembler sous leur autorité les forces dispersées de la Nation. Grâce à l’or du Soudan, ils sont riches et puissants. Marrakech est alors un grand centre culturel. Mais la fortune détruit aussi leur vigueur. Leur autorité décline rapidement face à des puissances locales, comme les Moriscos de Tétouan et Salé, qui favorisent le développement de la piraterie maritime dans ces villes-États.

‘Abd Allah al-Wâthiq, double dinar, frappé à Marrakech en 1604, or.

 

Zaydân an-Nâsir, mithqâl, frappé à Marrakech en 1607, argent.

Les Alaouites 

C’est la dynastie chérifienne Alaouite qui, dès 1640, prend en main les destinées du Maroc. Moulay ar-Rachid jette les fondements du nouvel État Alaouite en 1664, et crée une monnaie d’argent appelée mouzouna ou blanquille et des fels en cuivre qui permettent de relancer le commerce régional.

Sous Moulay Ismaîl (1672-1727), l’or, qui n’était plus monnayé depuis les derniers Saâdiens, réapparaît à la faveur de l’émission d’un nouveau dinar, le bunduqi. Le dirham légal est par ailleurs instauré ainsi que son décuple, le mithqal. Mais la population préfère les épargner. Découragé, Sidi Mohamed ben ‘Abd Allah se contente de frapper des dirhams sur toute l’étendue du royaume.

Moulay Slimane (1792-1822), bunduqî en or, frappé à Fès en 1794.

 

Modernisation de la monnaie marocaine

A la fin du XIXème siècle, le Maroc se développe sous l’impulsion du sultan Moulay el-Hassan Ier. Celui-ci restaure l’autorité de l’État et insuffle un nouvel élan économique en le dotant d’une monnaie stable. Il crée le rial hassani en argent. Ses émissions sont réalisées à Paris, Londres et Berlin.

Outre la mise en circulation des pièces d’argent, Moulay el-Hassan fait également frapper à Fès, au moyen d’un balancier acquis à Strasbourg, des pièces de bronze d’un type nouveau, de 1, 2, 5 et 10 mouzouna.

Cette politique monétaire est poursuivie par ses successeurs, jusqu’à son retrait définitif en 1919.

My al-Hassan Ier(1873-1894), 5 mithqâls, essai réalisé à Paris en 1879, argent.
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