Principaux indicateurs

  

Principaux indicateurs du mois d'octobre 2024

Masse monétaire : recensent les moyens de paiement et les actifs financiers qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3. Ils sont classés par ordre décroissant du degré de liquidité des actifs financiers les constituant.
- L’agrégat M1 représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs liquides, divisibles, transférables et avec un coût de transaction nul. Il comprend la monnaie scripturale et la circulation fiduciaires.
- L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs liquides, non transférables et rapportant un rendement. Il s’agit des comptes d’épargne ouverts auprès des banques.
- L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus de M2, les actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction significatifs, non transférables et/ ou non divisibles et rapportant un rendement. Ces derniers sont regroupés au niveau d’un agrégat dénommé « autres actifs monétaires » qui se compose des : comptes à terme et bons à échéance fixe , dépôts en devises , valeurs données en pension , certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans , titres d’OPCVM monétaires , et dépôts à terme ouverts auprès de la TGR.

Circulation fiduciaire : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Il s’agit des billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des Institutions de Dépôts

Monnaie scripturale : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Elle ressence les dépôts à vue transférables, en monnaie nationale, constitues auprès de la Banque Centrale, des banques conventionnelles, des banques et fenêtres participatives et du Trésor.

Contreparties de la masse monétaire : représentent les sources de création monétaire qui sont composées des créances nettes des Institutions de Dépôts sur les non-résidents ; créances nettes sur l’Administration Centrale; créances des Institutions de Dépôts sur l’économie ; ressources à caractère non monétaire des Institutions de Dépôts ; et autres postes nets

Avoirs officiels de réserve (AOR) : se composent des avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires et qui leur permettent de financer directement les déséquilibres de la balance des paiements, de régulariser indirectement l’ampleur de ces déséquilibres au moyen d’interventions sur le marché des changes. Ainsi, les AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en DTS, des avoirs en devises convertibles et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI.

Crédit au secteur non financier : constitué des prêts alloués par les banques aux sociétés non financières privées, au secteur public hors administrations publiques, aux ménages et ISBLSM. Il inclue les crédits immobiliers, de trésorerie, d’équipement, à la consommation, les créances en souffrance, et autres crédits. De même, « Ijara Montahiya bitamlik », « Mourabaha » sont assimilés à des opérations de crédit.

La masse monétaire a marqué une progression en glissement annuel de 6,7% soit le même rythme de progression que le mois dernier. Cette évolution reflète principalement l’accélération de la progression de la monnaie fiduciaire à 10,6%, la quasi-stagnation de la croissance des comptes d’épargne à 3,6%, la décélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques à 8,7% et de celle des comptes à terme à 1,3%, et l’atténuation de la baisse des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires à 6%.

Par contrepartie, l’évolution de M3 résulte principalement du ralentissement de l’accroissement tant du crédit bancaire au secteur non financier à 2,4% que des avoirs officiels de réserve à 1,6% ainsi que l’accélération de la croissance des créances nettes sur l’Administration Centrale à 10,4%.

La décélération de la progression des concours au secteur non financier reflète celle de la croissance des crédits alloués aux sociétés non financières tant privées que publiques respectivement à 1,5% et à 2,7%. En revanche, la progression des prêts aux ménages a quasi-stagné à 1%, avec une accélération de la croissance des crédits aux particuliers à 2,5% et une accentuation de la baisse des concours aux entrepreneurs individuels à 10,6%.

Par objet économique, l’évolution du concours bancaire au secteur non financier recouvre le ralentissement de la croissance des facilités de trésorerie à 0,9% et de celle des crédits à l’équipement à 7,4% ; la quasi-stagnation de l’évolution des prêts à l’immobilier à 2% ; et la progression des crédits à la consommation de 1,5%. S’agissant des créances en souffrance, leur taux de croissance est resté stable à 3,5% en octobre 2024 et leur ratio au crédit s’est établi à 8,8%.

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