Principaux indicateurs

Principaux indicateurs du mois de janvier 2024

Masse monétaire : recensent les moyens de paiement et les actifs financiers qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3. Ils sont classés par ordre décroissant du degré de liquidité des actifs financiers les constituant.
- L’agrégat M1 représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs liquides, divisibles, transférables et avec un coût de transaction nul. Il comprend la monnaie scripturale et la circulation fiduciaires.
- L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs liquides, non transférables et rapportant un rendement. Il s’agit des comptes d’épargne ouverts auprès des banques.
- L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus de M2, les actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction significatifs, non transférables et/ ou non divisibles et rapportant un rendement. Ces derniers sont regroupés au niveau d’un agrégat dénommé « autres actifs monétaires » qui se compose des : comptes à terme et bons à échéance fixe , dépôts en devises , valeurs données en pension , certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans , titres d’OPCVM monétaires , et dépôts à terme ouverts auprès de la TGR.

Circulation fiduciaire : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Il s’agit des billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des Institutions de Dépôts

Monnaie scripturale : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Elle ressence les dépôts à vue transférables, en monnaie nationale, constitues auprès de la Banque Centrale, des banques conventionnelles, des banques et fenêtres participatives et du Trésor.

Contreparties de la masse monétaire : représentent les sources de création monétaire qui sont composées des créances nettes des Institutions de Dépôts sur les non-résidents ; créances nettes sur l’Administration Centrale; créances des Institutions de Dépôts sur l’économie ; ressources à caractère non monétaire des Institutions de Dépôts ; et autres postes nets

Avoirs officiels de réserve (AOR) : se composent des avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires et qui leur permettent de financer directement les déséquilibres de la balance des paiements, de régulariser indirectement l’ampleur de ces déséquilibres au moyen d’interventions sur le marché des changes. Ainsi, les AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en DTS, des avoirs en devises convertibles et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI.

Crédit au secteur non financier : constitué des prêts alloués par les banques aux sociétés non financières privées, au secteur public hors administrations publiques, aux ménages et ISBLSM. Il inclue les crédits immobiliers, de trésorerie, d’équipement, à la consommation, les créances en souffrance, et autres crédits. De même, « Ijara Montahiya bitamlik », « Mourabaha » sont assimilés à des opérations de crédit.

En janvier 2024, la masse monétaire, chiffrée à 1.744,4 MMDH, a marqué en glissement annuel une décélération de sa croissance, revenant à 2,8% après 3,9% en décembre 2023, reflétant principalement : 

  • Le ralentissement de la progression de la monnaie fiduciaire de 10,9% à 10,2% ;
  • L’accentuation de la baisse des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires de 7,6% à 15,8% ;
  • L’atténuation de la baisse des comptes à terme de 11,3% à 9,2% ; et
  • L’accélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques de 6,9% à 7,1%.

Au niveau des sources de création monétaire, l’évolution de M3 est attribuable à l’accentuation de la baisse des créances nettes sur l’Administration Centrale de 4% à 9,7% et à la décélération du crédit bancaire au secteur non financier de 2,7% à 1,9%. Les AOR ont, pour leur part, vu leur rythme de progression s’accélérer à 6,9% après 6,4%.

Par secteur institutionnel, l’évolution des concours au secteur non financier reflète, d’une part, la baisse de 0,9% après celle de 0,1% des prêts aux sociétés non financières privées et d’autre part, le ralentissement de la croissance des crédits aux ménages de 2% à 1,5% et de ceux aux sociétés non financières publiques de 27% à 23,2%.

Par objet économique, l’évolution du concours bancaire au secteur non financier recouvre :

  • La décélération de la croissance des crédits à l’équipement à 4,8% après 5,1%, avec le ralentissement de 5,3% à 4,7% des concours accordés aux sociétés non financières publiques et de 5,7% à 5,1% de ceux aux sociétés non financières privées ; 
  • Le ralentissement des crédits immobiliers de 1,1% à 0,7% suite à l’accentuation de la baisse de ceux alloués tant aux sociétés non financières privées qu’aux entrepreneurs individuels, les crédits à l’habitat ayant maintenu leur rythme de progression à 1,9% ;
  • Le repli des facilités de trésorerie de 4,3% après 2,2% ; les crédits aux sociétés privées ayant accusé une baisse de 9,4% après celle de 8,4% ; et
  • La quasi-stagnation des prêts à la consommation à 0,5%.

S’agissant des créances en souffrance, elles ont marqué une hausse de 5,4% après 4,9% en décembre 2023, et leur ratio au crédit s’est établi à 8,6% après 8,4%.

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