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Nature

La thématique de la préservation du patrimoine naturel et du développement durable a été centrale dans la conception de plusieurs séries de monnaie. L’importance de sauvegarder la biodiversité et de préserver le lien homme/nature a été particulièrement traduite dans des séries de pièces et ce, dès les années 70.

Frappée en 1974, la pièce de 5 centimes comporte sur son avers des poissons dans un filet de pêche sous la roue du capitaine. Un dessin similaire figure sur la pièce de 1 centime émise en 1987. La préoccupation du Maroc envers la protection des fonds marins est représentée également sur une pièce de demi-dirham frappée en 2011 à travers le corail et le sar, poisson symbolique des côtes marocaines.

La représentation stylisée de deux fleurs de tournesol et d’une vue partielle du soleil orne une pièce de 10 centimes datant de 974. Autre plante figurant sur une pièce, le nénuphar. Cette précieuse plante aquatique s’épanouit particulièrement dans les eaux de bonne qualité. A travers sa représentation dans la pièce de 20 centimes émise en 2011, Bank Al-Maghrib a voulu sensibiliser au sujet de la lutte contre la pollution des eaux et de l’air. Un globe figure aussi sur l’avers de la pièce. Dans la même série de 2011, une abeille est incorporée à la pièce de 10 centimes pour attirer l’attention sur la disparition massive de ces pollinisateurs dans le monde.

Le graphisme de plusieurs billets et pièces de monnaie est fondé sur la thématique du monde rural et de l’agriculture. En 1970, un beau billet d’une valeur de 10 DH à l’effigie de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II contient une représentation d’une femme travaillant au conditionnement des oranges.
Les pièces de 5 et 10 centimes frappées en 1987 montrent un aspect particulier du Royaume à savoir la production de blé et de maïs. Symbole d’abondance et de richesse, un épi de maïs, deux épis de blé et un champ sont visibles sur l’avers des deux pièces dorées.
Parmi les projets non aboutis, un billet de banque de la valeur de 5 DH dont l’essai a été réalisé en 1973 par la Banque de France. Ce prototype est orné de motifs floraux et d’une scène de récolte dans une parfaite harmonie de couleurs.

L’arganier constitue un véritable potentiel d’entreprenariat social et de développement durable du pays. Il est valorisé sur le billet de 50 DH mis en circulation en 2012. Celui-ci porte aussi l’image d’un faucon en référence à la pratique de fauconnerie, patrimoine immatériel de certaines tribus de la région des Doukkala ; une représentation des cascades d’Ouzoud ainsi que des ornements inspirés de tapis traditionnels marocains.
L’artisanat occupe une place de choix dans les dessins de pièces et billets de banque.
Le bijou traditionnel amazigh, la fibule, figure sur l’avers de la pièce de 20 centimes frappée en 1987, à l’effigie de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Un rappel de la mosaïque traditionnelle marocaine est réalisé au niveau du billet non émis à l’effigie de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. D’une valeur de 5 DH, cet essai de 1967 comporte des motifs floraux et architecturaux.