Principaux indicateurs
Principaux indicateurs du mois de janvier 2025
Masse monétaire : recensent les moyens de paiement et les actifs financiers qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3. Ils sont classés par ordre décroissant du degré de liquidité des actifs financiers les constituant.
- L’agrégat M1 représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs liquides, divisibles, transférables et avec un coût de transaction nul. Il comprend la monnaie scripturale et la circulation fiduciaires.
- L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs liquides, non transférables et rapportant un rendement. Il s’agit des comptes d’épargne ouverts auprès des banques.
- L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus de M2, les actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction significatifs, non transférables et/ ou non divisibles et rapportant un rendement. Ces derniers sont regroupés au niveau d’un agrégat dénommé « autres actifs monétaires » qui se compose des : comptes à terme et bons à échéance fixe , dépôts en devises , valeurs données en pension , certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans , titres d’OPCVM monétaires , et dépôts à terme ouverts auprès de la TGR.
Circulation fiduciaire : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Il s’agit des billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des Institutions de Dépôts
Monnaie scripturale : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Elle ressence les dépôts à vue transférables, en monnaie nationale, constitues auprès de la Banque Centrale, des banques conventionnelles, des banques et fenêtres participatives et du Trésor.
Contreparties de la masse monétaire : représentent les sources de création monétaire qui sont composées des créances nettes des Institutions de Dépôts sur les non-résidents ; créances nettes sur l’Administration Centrale; créances des Institutions de Dépôts sur l’économie ; ressources à caractère non monétaire des Institutions de Dépôts ; et autres postes nets
Avoirs officiels de réserve (AOR) : se composent des avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires et qui leur permettent de financer directement les déséquilibres de la balance des paiements, de régulariser indirectement l’ampleur de ces déséquilibres au moyen d’interventions sur le marché des changes. Ainsi, les AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en DTS, des avoirs en devises convertibles et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI.
Crédit au secteur non financier : constitué des prêts alloués par les banques aux sociétés non financières privées, au secteur public hors administrations publiques, aux ménages et ISBLSM. Il inclue les crédits immobiliers, de trésorerie, d’équipement, à la consommation, les créances en souffrance, et autres crédits. De même, « Ijara Montahiya bitamlik », « Mourabaha » sont assimilés à des opérations de crédit.

En janvier 2025, la masse monétaire, chiffrée à 1 866,6 MMDH, a marqué un accroissement annuel de 6,9% après 8% le mois dernier. Cette évolution recouvre, d’une part, une décélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques à 10,3%, des comptes d’épargne à 2,5% et des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires à 10,9% et d’autre part, une accélération de la progression des comptes à terme à 4,4% et de la monnaie fiduciaire à 7,2%.
Par contrepartie, la progression de M3 est le résultat principalement d’un effet combiné de l’accélération de la croissance du crédit bancaire au secteur non financier à 3,3% et des créances nettes sur l’Administration Centrale à 11,3% ainsi que du ralentissement de la progression des AOR à 3,3%.
En particulier, la progression annuelle du crédit bancaire au secteur non financier reflète l’accélération de la croissance des crédits alloués aux sociétés non financières privées à 1,2%, aux sociétés publiques à 8,6% et aux ménages à 2%. Par objet économique, elle traduit l’augmentation du rythme de croissance des facilités de trésorerie à 1,7% ; des prêts immobiliers à 2,8% et des crédits à la consommation à 1,6% ; la progression des concours à l’équipement étant restée quasiment stable à 8,9% d’un mois à l’autre. S’agissant des créances en souffrance, elles se sont accrues de 3,8% et leur ratio au crédit s’est établi à 8,6%.
novembre