Principaux indicateurs

Principaux indicateurs du mois de Mai 2024

Masse monétaire : recensent les moyens de paiement et les actifs financiers qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3. Ils sont classés par ordre décroissant du degré de liquidité des actifs financiers les constituant.
- L’agrégat M1 représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs liquides, divisibles, transférables et avec un coût de transaction nul. Il comprend la monnaie scripturale et la circulation fiduciaires.
- L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs liquides, non transférables et rapportant un rendement. Il s’agit des comptes d’épargne ouverts auprès des banques.
- L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus de M2, les actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction significatifs, non transférables et/ ou non divisibles et rapportant un rendement. Ces derniers sont regroupés au niveau d’un agrégat dénommé « autres actifs monétaires » qui se compose des : comptes à terme et bons à échéance fixe , dépôts en devises , valeurs données en pension , certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans , titres d’OPCVM monétaires , et dépôts à terme ouverts auprès de la TGR.

Circulation fiduciaire : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Il s’agit des billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des Institutions de Dépôts

Monnaie scripturale : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Elle ressence les dépôts à vue transférables, en monnaie nationale, constitues auprès de la Banque Centrale, des banques conventionnelles, des banques et fenêtres participatives et du Trésor.

Contreparties de la masse monétaire : représentent les sources de création monétaire qui sont composées des créances nettes des Institutions de Dépôts sur les non-résidents ; créances nettes sur l’Administration Centrale; créances des Institutions de Dépôts sur l’économie ; ressources à caractère non monétaire des Institutions de Dépôts ; et autres postes nets

Avoirs officiels de réserve (AOR) : se composent des avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires et qui leur permettent de financer directement les déséquilibres de la balance des paiements, de régulariser indirectement l’ampleur de ces déséquilibres au moyen d’interventions sur le marché des changes. Ainsi, les AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en DTS, des avoirs en devises convertibles et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI.

Crédit au secteur non financier : constitué des prêts alloués par les banques aux sociétés non financières privées, au secteur public hors administrations publiques, aux ménages et ISBLSM. Il inclue les crédits immobiliers, de trésorerie, d’équipement, à la consommation, les créances en souffrance, et autres crédits. De même, « Ijara Montahiya bitamlik », « Mourabaha » sont assimilés à des opérations de crédit.

En mai 2024, la masse monétaire, chiffrée à 1 779,6 MMDH, a progressé en glissement annuel de 4,3% soit le même taux d’évolution que le mois précédent. Cette évolution reflète principalement l’accélération de la croissance de la monnaie fiduciaire à 10,2% après 8,5%, l’atténuation de la baisse des comptes à terme de 6,8% à 4,5%, le ralentissement de 7,9% à 6,9% de la croissance des dépôts à vue auprès des banques et l’accentuation du repli des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires de 12,5% à 18,5%.

Par contrepartie, la stagnation de la croissance de la masse monétaire est le résultat combiné du ralentissement de 2,7% à 2,1% de la croissance du crédit bancaire au secteur non financier et de la hausse des créances nettes sur l’Administration Centrale de 2,3% après une baisse de 0,4%, ainsi que la progression des AOR de 4,9% après s’être stabilisé à leur niveau du mois d’avril 2023.

La décélération de la progression des concours au secteur non financier reflète le ralentissement de la croissance des prêts alloués au secteur privé de 1,1% à 0,5%, recouvrant une baisse, de 1,2% après une hausse de 0,9%, des prêts alloués aux sociétés non financières privées et un accroissement de 0,9% après celui de 0,5% des crédits aux ménages. De même, les concours au secteur public ont vu leur rythme décélérer de 17,7% à 17,4%, avec un ralentissement de la progression des prêts aux sociétés non financières publiques de 24,3% à 23,8%.

Par objet économique, l’évolution du concours bancaire au secteur non financier recouvre une baisse de la croissance des facilités de trésorerie de 1,1% après une hausse de 0,1% et un accroissement des prêts à l’équipement de 7,5% après 5%, des crédits immobiliers de 1,3% après 0,7% et de ceux à la consommation de 0,9% après un repli de 0,1%.  S’agissant des créances en souffrance (CES), leur croissance a marqué un ralentissement à 4% après 5,1% en avril 2024 et leur ratio au crédit a stagné à 8,8%.

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