Principaux indicateurs
Principaux indicateurs du mois de août 2025
Masse monétaire : recensent les moyens de paiement et les actifs financiers qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3. Ils sont classés par ordre décroissant du degré de liquidité des actifs financiers les constituant.
- L’agrégat M1 représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs liquides, divisibles, transférables et avec un coût de transaction nul. Il comprend la monnaie scripturale et la circulation fiduciaires.
- L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs liquides, non transférables et rapportant un rendement. Il s’agit des comptes d’épargne ouverts auprès des banques.
- L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus de M2, les actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction significatifs, non transférables et/ ou non divisibles et rapportant un rendement. Ces derniers sont regroupés au niveau d’un agrégat dénommé « autres actifs monétaires » qui se compose des : comptes à terme et bons à échéance fixe , dépôts en devises , valeurs données en pension , certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans , titres d’OPCVM monétaires , et dépôts à terme ouverts auprès de la TGR.
Circulation fiduciaire : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Il s’agit des billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des Institutions de Dépôts
Monnaie scripturale : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Elle ressence les dépôts à vue transférables, en monnaie nationale, constitues auprès de la Banque Centrale, des banques conventionnelles, des banques et fenêtres participatives et du Trésor.
Contreparties de la masse monétaire : représentent les sources de création monétaire qui sont composées des créances nettes des Institutions de Dépôts sur les non-résidents ; créances nettes sur l’Administration Centrale; créances des Institutions de Dépôts sur l’économie ; ressources à caractère non monétaire des Institutions de Dépôts ; et autres postes nets
Avoirs officiels de réserve (AOR) : se composent des avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires et qui leur permettent de financer directement les déséquilibres de la balance des paiements, de régulariser indirectement l’ampleur de ces déséquilibres au moyen d’interventions sur le marché des changes. Ainsi, les AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en DTS, des avoirs en devises convertibles et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI.
Crédit au secteur non financier : constitué des prêts alloués par les banques aux sociétés non financières privées, au secteur public hors administrations publiques, aux ménages et ISBLSM. Il inclue les crédits immobiliers, de trésorerie, d’équipement, à la consommation, les créances en souffrance, et autres crédits. De même, « Ijara Montahiya bitamlik », « Mourabaha » sont assimilés à des opérations de crédit.

En août 2025, la masse monétaire a vu son rythme de progression annuelle accélérer de 7,8% à 8,3%, pour s’établir à 1980,4 MMDH. Cette évolution reflète principalement :
- La progression de la monnaie fiduciaire à 9,6% après 8,7% ;
- L’accroissement des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires à 18,7 % après 8,9% ;
- La hausse des comptes à terme de 1,9% après une baisse de 0,3% le mois dernier ; et
- La décélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques de 11,2% à 10,7% .
Au niveau des contreparties de M3, l’évolution de la croissance de la masse monétaire est en lien principalement avec l’accélération de la progression des créances nettes sur l’Administration Centrale de 0,1 à 1,6% et de celle des AOR de 11% à 13,1%. La croissance du crédit bancaire au secteur non financier, quant à elle, a connu une stagnation à 3,4%.
Par secteur institutionnel, les prêts alloués au secteur privé ont vu leur croissance ralentir de 3,2% à 3%, avec une décélération à 1% après 1,2% de la progression des crédits aux sociétés non financières privées et une quasi-stagnation à 3% de l’évolution des prêts aux ménages. En revanche, les concours au secteur public ont connu une progression de 6,7% après 5,2% en juillet dernier, avec une accélération de 7,5% à 8,6% du rythme d’accroissement des prêts aux sociétés non financières publiques.
Par objet économique, l’évolution en glissement annuel du concours bancaire au secteur non financier reflète la stagnation de la progression de l’ensemble de ses composantes, à l’exception des facilités de trésorerie qui ont vu leur baisse s’accentuer de 5% à 5,2%. En effet, la croissance des crédits à l’équipement s’est quasiment stabilisée à 15,2%, les crédits immobiliers à 3,3% et les prêts à la consommation à 3,9%. S’agissant des créances en souffrance, elles ont enregistré une hausse de 5,6% après 5,4% en juillet 2025, et leur ratio au crédit s’est établi à 8,8% après 8,7%.
novembre