Principaux indicateurs
Principaux indicateurs du mois de mai 2025
Masse monétaire : recensent les moyens de paiement et les actifs financiers qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3. Ils sont classés par ordre décroissant du degré de liquidité des actifs financiers les constituant.
- L’agrégat M1 représente la masse monétaire au sens étroit recense les actifs liquides, divisibles, transférables et avec un coût de transaction nul. Il comprend la monnaie scripturale et la circulation fiduciaires.
- L’agrégat M2 est composé de l’agrégat M1 auquel s’ajoute l’ensemble des actifs liquides, non transférables et rapportant un rendement. Il s’agit des comptes d’épargne ouverts auprès des banques.
- L’agrégat M3 qui correspond à la masse monétaire au sens large, regroupe, en plus de M2, les actifs monétaires moins liquides, avec des coûts de transaction significatifs, non transférables et/ ou non divisibles et rapportant un rendement. Ces derniers sont regroupés au niveau d’un agrégat dénommé « autres actifs monétaires » qui se compose des : comptes à terme et bons à échéance fixe , dépôts en devises , valeurs données en pension , certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans , titres d’OPCVM monétaires , et dépôts à terme ouverts auprès de la TGR.
Circulation fiduciaire : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Il s’agit des billets et pièces de monnaie en circulation nets des encaisses des Institutions de Dépôts
Monnaie scripturale : est une composante de la masse monétaire au sens étroit (M1). Elle ressence les dépôts à vue transférables, en monnaie nationale, constitues auprès de la Banque Centrale, des banques conventionnelles, des banques et fenêtres participatives et du Trésor.
Contreparties de la masse monétaire : représentent les sources de création monétaire qui sont composées des créances nettes des Institutions de Dépôts sur les non-résidents ; créances nettes sur l’Administration Centrale; créances des Institutions de Dépôts sur l’économie ; ressources à caractère non monétaire des Institutions de Dépôts ; et autres postes nets
Avoirs officiels de réserve (AOR) : se composent des avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires et qui leur permettent de financer directement les déséquilibres de la balance des paiements, de régulariser indirectement l’ampleur de ces déséquilibres au moyen d’interventions sur le marché des changes. Ainsi, les AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en DTS, des avoirs en devises convertibles et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI.
Crédit au secteur non financier : constitué des prêts alloués par les banques aux sociétés non financières privées, au secteur public hors administrations publiques, aux ménages et ISBLSM. Il inclue les crédits immobiliers, de trésorerie, d’équipement, à la consommation, les créances en souffrance, et autres crédits. De même, « Ijara Montahiya bitamlik », « Mourabaha » sont assimilés à des opérations de crédit.

En mai 2025, la masse monétaire a marqué un accroissement annuel de 7,8% après 6,9% le mois dernier pour atteindre 1 918,6 MMDH. Cette accélération reflète principalement l’accroissement de la circulation fiduciaire de 8,9% après 8,4%, des dépôts à vue auprès des banques de 10,2% après 8,4% et des dépôts à terme de 7,5% après 4,5%. Les détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires ont, à l’inverse, connu un léger ralentissement de 15 % à 13,9%.
Au niveau des contreparties de M3, l’évolution de la masse monétaire recouvre une décélération des progressions aussi bien du crédit bancaire au secteur non financier de 4,2% à 3,4% que des avoirs officiels de réserve de 8,9% à 8,4% ainsi qu’une atténuation de la baisse des créances nettes sur l’Administration Centrale de -3,4% à -0,9%.
Le ralentissement du crédit bancaire au secteur non financier traduit le repli de 0,4% après la hausse de 7,3% en avril des concours au secteur public, lié principalement à la décélération à 0,6% après 10,5% de la progression des prêts aux sociétés non financières publiques. S’agissant des prêts alloués au secteur privé, leur taux de croissance s’est quasiment stabilisé à 3,9%, reflétant la hausse des crédits aux sociétés non financières privées de 2,8% après 2,3% et des prêts aux ménages de 2,4% après 2,6%.
Par objet économique, l’évolution en glissement annuel du concours bancaire au secteur non financier recouvre le repli des facilités de trésorerie de 2% après leur hausse de 2,1% le mois dernier; la quasi-stagnation de la progression des crédits immobiliers à 3,2% et des prêts à la consommation à 2,5% et l’accélération des prêts à l’équipement à 11,8% après 11,3%.S’agissant des créances en souffrance, leur progression est restée quasiment stable à 4,6% , et leur ratio au crédit s’est établi à 8,8% après 8,7%.
novembre