Réunion du conseil de Bank Al-Maghrib - 20 Décembre 2011

Rabat, le 20 décembre 2011

 

1.     Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa réunion trimestrielle le mardi 20 décembre 2011. 

2.     Le Conseil a examiné l’évolution récente de la situation économique, monétaire et financière, ainsi que les prévisions d’inflation à l’horizon du premier trimestre 2013. 

3.     Le Conseil a noté que l’évolution de l’inflation est restée modérée, en ligne avec l’appréciation faite lors de sa réunion de septembre dernier. L’inflation en glissement annuel a augmenté de 0,5% en novembre, après -0,4% en octobre et 0,8% en septembre. Parallèlement, l’inflation sous-jacente, qui reflète la tendance fondamentale des prix, s’est établie à 1,6% en novembre, après 1,5% en octobre et 1,6% en septembre. Pour sa part, le rythme de progression des prix à la production industrielle est demeuré rapide en glissement annuel, s’établissant à 15,4% en octobre, après 15,5% en septembre et 15,9% en  août, en liaison avec le niveau encore élevé des cours des matières premières sur le marché international. 

4.     Sur le plan international, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse dans la plupart des pays et les risques de récession ont sensiblement augmenté chez nos principaux partenaires. En effet, les résultats des comptes nationaux du troisième trimestre 2011, ainsi que les derniers indicateurs du marché du travail et du crédit, signalent la poursuite de la détérioration de l’activité économique, avec un rythme plus accentué dans la zone euro. Pour cette dernière, l’insuffisance des progrès au niveau des finances publiques se traduit par une crise de confiance, qui est accompagnée par la dégradation des notations souveraines de plusieurs pays et de nombreuses institutions financières. Ces évolutions laissent entrevoir un reflux des tensions inflationnistes d’origine externe au cours des prochains trimestres, ainsi qu’une baisse de la demande étrangère adressée au Maroc. 

5.     Au niveau national, malgré l’évolution des indicateurs des comptes extérieurs à fin novembre qui reste globalement positive, notamment les recettes des transferts des MRE, quelques signes de diffusion des effets du ralentissement de l’activité dans les pays partenaires apparaissent, comme en témoigne notamment la décélération graduelle des rythmes de progression des recettes voyages et des exportations hors phosphate et dérivés depuis plusieurs mois. Dans ce contexte, la croissance pour l’ensemble de l’année 2011, aussi bien pour le PIB global que pour celui  non agricole, a été légèrement revue à la baisse, se situant désormais entre 4% et 5%, au lieu de 4,5% et 5,5% précédemment. En 2012, la croissance globale devrait également s’établir dans une fourchette entre 4% et 5%. Au total, et si les conditions de nos principaux pays partenaires ne venaient pas à se dégrader davantage, l’output gap non agricole devrait afficher des valeurs proches de zéro au cours des prochains trimestres, dénotant ainsi l’absence de pressions inflationnistes provenant de la demande. 

6.     L’analyse des évolutions monétaires à fin octobre 2011 fait apparaître des hausses respectives de 5,3% et de 7% de M3 et du crédit, en glissement annuel, après 5,1% et 7,5% au troisième trimestre, alors que l’écart monétaire demeure négatif, dénotant de nouveau de l’absence de tensions inflationnistes. Sur l’ensemble de l’année, le rythme de progression du crédit bancaire devrait se situer entre 7 et 8%, soit un niveau proche de son rythme de long terme. 

7.     Sur la base de l’ensemble de ces éléments, la prévision centrale de l’inflation ressort en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. Au terme de l’horizon de prévision, soit le premier trimestre 2013, l’inflation devrait se situer à 2,1%. La prévision moyenne pour l’année 2012 s’établirait à 1,5%, tandis qu’elle a été révisée à la baisse de 1,3% à 1%  pour 2011. Pour sa part, l’inflation sous-jacente devrait  rester modérée, ne dépassant pas 2% au terme de l’horizon de prévision. 

8.     Dans ce contexte caractérisé par une prévision centrale durablement en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et une balance des risques orientée à la baisse, en liaison avec les évolutions observées au niveau international, le Conseil a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 3,25%. 

9.     Le Conseil a également examiné les projections budgétaires triennales et approuvé le budget pour l’exercice 2012. 

10.   Le Conseil a arrêté le calendrier de ses réunions pour l’année 2012 comme suit : 

  • 27 mars 2012
  • 19 juin 2012
  • 25 septembre 2012
  • 18 décembre 2012

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